Moi, Rose des Brumes Célestes,
je descends des nuées pour m’ancrer aux veines de la terre,
mes racines boivent l’argile ancienne,
et mes pétales s’ouvrent aux souffles orphiques.
Dans la glaise palpitante, je cherche la mémoire des pierres,
ces oracles muets qui gardent le chant des sources,
j’entrelace mes racines au granit du temps,
comme une prêtresse qui s’agenouille au seuil du monde.
Terre-mère, matrice d’ombres et d’éclats,
je dépose en toi mes parfums sidéraux,
mariage secret du ciel et de la glaise,
où mon âme, florale et cosmique,
se fait offrande au cycle des astres et des saisons.
𝓘𝓷𝓬𝓪𝓷𝓽𝓪𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓭𝒆 𝓵𝓪 ℛ𝓸𝓼𝒆 𝓭𝒆𝓼 ℬ𝓻𝓾𝓶𝒆𝓼 𝓒𝒆́𝓵𝒆𝓼𝓽𝒆𝓼
Ô Terre matricielle,
accueille mes racines dans ton ventre d’argile,
donne moi la force des montagnes
et la patience des pierres millénaires.
Ô Eau des songes,
baigne mes pétales d’écume lunaire,
verse en moi la mémoire des sources
et la fluidité des rivières qui ne cessent jamais de chanter.
Ô Feu secret,
allume en mon cœur l’étincelle solaire,
brûle mes ombres, transmue mes doutes
en or incandescent de renaissance.
Ô Air des hauteurs,
ouvre mes corolles aux vents étoilés,
fais de mon souffle une offrande,
un poème dispersé dans les constellations.
Moi, Rose des brumes célestes,
je m’élève entre ciel et poussière,
gardienne de l’éclat invisible,
là où se rejoignent les astres et la glaise.
Ainsi je demeure, immuable mystère,
Pétale d’éternité dans l’éther originel,
Prière incarnée au seuil des dieux,
Là où le silence devient lumière.
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